Le délit de fuite est une infraction pénale. Il est considéré « délit de fuite » quand un conducteur d’un véhicule impliqué dans un accident prend la fuite pour échapper à sa responsabilité civile et pénale.
Dans le cadre de l’assurance auto résilié, le délit de fuite concerne les véhicules terrestres à moteur :
Les voitures
Les camions
Les motos
Les scooters
Les engins à moteurs (tracteurs...)
L’article 434-10 du code pénal (repris à l’article L. 231-1 du code de la route) encadre ce délit et le qualifie comme :
« le fait, pour tout conducteur d’un véhicule (...), sachant qu’il vient de causer ou d’occasionner un accident, de ne pas s’arrêter et de tenter ainsi d’échapper à la responsabilité pénale ou civile qu’il peut avoir encourue, est puni de trois ans d’emprisonnement et de 75.000 euros d’amende". »
Les délits de fuite peuvent concerner un certain nombre de situations, plus ou moins graves, elles peuvent être liées à du matériel comme aux personnes
Un rétroviseur endommagé ou cassé sur un parking d’un supermarché
Une voiture emboutit sur un parking
Un piéton renversé et blessé abandonné
Un accrochage et le responsable en fuite
Un accident plus grave avec des dommages corporels
La notion de « délit de fuite » reste vaste quant aux situations très différentes. Quelle que soit la situation, le conducteur fautif une fois identifié encourt des sanctions, plus ou moins lourdes, à la hauteur de la gravité des faits qu’il aura produit.
Si l’auteur n’est pas identifié, alors la victime, dans le cadre d’une assurance tous risques et suivant les conditions générales du contrat auto pourra prétendre à une indemnisation de son assurance auto.
Comme son nom l’indique, le « délit de fuite » est une infraction pénale. Selon l’article 434-10 du code pénal, ce délit est constitué « lorsqu’un conducteur de véhicule (terrestre mais aussi maritime, à moteur ou non…), après avoir causé un accident de la route, choisit en toute connaissance de cause « de ne pas s’arrêter et de tenter ainsi d’échapper à la responsabilité pénale ou civile » qui lui incombe.
La jurisprudence acte le fait qu’un fautif ne laissant aucune coordonnée à sa ou ses victimes est associé au délit de fuite.
Si l’auteur du délit de fuite est identifié au cours d’une enquête policière, ce dernier encourt des sanctions sévères. Voici la liste des sanctions encourues :
Un emprisonnement de 3 ans par le tribunal correctionnel
Une amende pouvant grimper jusqu’à 75 000 euros (notamment dans le cas d’une récidive)
Retrait, suspension (jusqu’à 5 ans) ou annulation de permis (avec interdiction de le repasser le permis pendant 3 ans)
Stage de sensibilisation à la sécurité routière imposé par les juges
TIG, travaux d’intérêt général imposés par les juges
Si le fautif est identifié, le délit de fuite aura un impact direct sur l’assurance auto. Ainsi le conducteur fautif sera résilié immédiatement de son assurance auto.
Le délit fera mention dans le dossier AGIRA et aura des conséquences sur le fait de retrouver un jour un assureur résilié qui voudra l’assurer.
L’assurance auto n’est pas en reste, notamment dans les situations les plus graves (dommages corporels). L’assurance auto imposera un doublement du montant de la prime soit plus de 100% à l’encontre du conducteur fautif.
Pour les victimes de délit de fuite, dès le sinistre ou l’accident il est impératif sur le moment de constater et faire constater les faits. Pour cela, il faut solliciter des témoins, des voisins…
Toutes personnes qui pourront communiquer sur les faits de l’accident, les détails physiques du coupable, les détails du véhicule en fuite (couleur, modèle, marque, immatriculation...) seront d’une grande aide afin de constituer un dossier.
La rédaction d’un contrat amiable seul mentionnant les détails des plus gros aux plus petits, notifiant les témoins et circonstances exactes...
Un dépôt de plainte (une plainte sous « X ») en commissariat ou en gendarmerie
La victime devra conserver le récépissé du dépôt de plainte qui sera un des éléments à joindre au dossier d’indemnisation
Dans le cadre de dommages corporels un médecin devra en faire état et le notifier dans un certificat médical
La victime devra faire la déclaration auprès de son assurance auto.
Les victimes sont indemnisées suivant les cas et la gravité des situations :
Si la victime n’est assurée qu’au tiers, alors les dommages matériels dans le cadre d’une non identification du fautif ne seront pas indemnisés.
Si la victime est assurée tous risques, les frais des dommages matériels seront remboursés suivant les plafonds liés au contrat et la victime n’aura qu’à payer une franchise.
Si le fautif est identité quelque soit le contrat d’assurance auto : Tiers, tiers plus ou tous risques, l’assurance auto prendra en charge l’indemnisation suivant les conditions des contrats
Dans le cas de dommages corporels, deux situations sont présentes pour les victimes :
1. Si la victime a souscrit à son contrat auto à une garantie individuelle d’accident, l’assureur prendra en charge les préjudices corporels subits. Plafond de remboursements et franchises sont généralement présents dans ce cas d’indemnisation.
2. Si la victime n’a pas souscrit à son contrat auto à une garantie individuelle d’accident, la situation est plus compliquée. Effectivement dans ce cas dans les trois ans suivant le sinistre,la victime devra compléter un dossier de demande d’indemnisation et l’adresser au fonds de garantie des assurances obligatoires de dommages (FGAO). Le FGAO est un organisme spécifique pour ce type de situation qui permet d’indemniser les victimes de sinistres sans tiers identifié.
Le FGAO a 8 mois pour soumettre une indemnisation aux victimes. Ses fonds sont financés par des taux prélevés sur les primes d’assurances de tous les Français.
Il est possible que les victimes contestent la proposition d’indemnisation du FGAO. Dans ce cas, les victimes commenceront des démarches auprès du tribunal de grande instance. Ici, les démarches sont interminables et parfois très coûteuses.
Les commentaires sur «Assurance auto : Que faire en cas de délit de fuite ?»
Les commentaires :
Par FOREL le 7 novembre 2019
bonjour,
Mon véhicule a été accroché par un véhicule qui m’a doublé et serré trop près . La conductrice a lâché son volant au moment ou elle me doublait en faisant des gestes et en reprenant son volant a été déstabilisée d’où le choc à mon véhicule. Elle ne s’est pas arrêté et partie à vive allure.Nous avons pu relever son N° d’immatriculation. Après 3 mois elle a été retrouvé mais refuse de reconnaître ses torts. Donc torts partagés. Mon assureur m’applique un malus et je perds ma franchise. J’ai envoyé un courrier de contestation auprès de mon assureur. Pour l’instant pas de réponse. La jurisprudence dit que le délit de fuite reste valable même si la personne a été retrouvée et c’est toujours la version de l’accidenté qui est retenue. J’ai quel recours contre cette personne.
Pouvez vous me renseigner SVP Merci